Les droit de la femme musulmane

Les droits de la femme musulmane

Jeudi 17 juillet 2008

 

Conformément au hadith rapporté par Al-Bukhârî et autres compilateurs, lorsqu’une femme vint trouver le Prophète — paix et bénédiction de Dieu sur lui — en lui disant qu’elle n’avait rien à reprocher à son époux mais qu’elle ne voulait pas rester mariée avec lui, le Prophète — paix et bénédiction de Dieu sur lui — ne lui demanda ni les raisons de ses sentiments à l’égard de son mari, ni les raisons de son malaise. Sa seule réponse fut de parler au mari de cette femme, tout en enjoignant à cette dernière d’accepter de lui rendre sa dot, à savoir un verger. Le hadith est suffisamment explicite pour nous faire parvenir à la conclusion à laquelle aboutit Ibn Rushd (Averroès) dans son livre Bidâyat Al-Mujtahid, volume 2 : « Le talâq [2] est garanti à l’homme toutes les fois qu’il souhaite quitter sa femme. Et de la même manière, le khul` [1] est garanti à la femme toutes les fois qu’elle souhaite quitter son mari. »

Si votre époux n’est pas prêt à accepter votre demande de khul` [1], vous devez en référer à une autorité compétente ou à toute autre personne habilitée à agir en lieu et place du juge afin d’en arriver à une solution. L’imam de n’importe quel centre islamique pourrait avoir cette autorité et représenter le juge pour toute action autre qu’une action en justice. En effet le juge a un pouvoir d’exécution tandis que l’imam ne dispose pas d’un tel pouvoir. Toutefois vous-même pouvez prendre à votre compte la décision prise par l’imam et faire valoir vos droits en justice.


Sheikh Muhammad `Alî Al-Hanûtî


[1] Le khul` est le divorce demandé par la femme.

[2] Le talâq est le divorce prononcé par l’homme.

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L'Islam a décrété que la recherche du savoir est un devoir qui incombe à tout Musulman et à toute Musulmane. Aux premiers temps de l'Islam, les hommes n'hésitaient pas à interroger sur des questions d'ordre juridique Aïcha
 (ra), la femme du Prophète Salla Allahou 3alayhi wa salam, dont l'autorité en la matière était reconnue par les plus grands Savants de l'Islam.



Aujourd'hui encore dans un grand nombre d'Universités musulmanes, les femmes jouent un rôle essentiel, aussi bien dans l'enseignement des sciences techniques que des sciences religieuses.

Présenter donc la femme comme un être dépersonnalisé et privé de ses droits les plus élémentaires constituent une grave erreur qui ne résiste pas à un examen sérieux.

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Quelle meilleure preuve de bonté envers les filles y a-t-il, que de les instruire et de les éduquer ?

Aboû Bourda rapporte d’après son père que le Prophète (que Dieu lui accorrde la grâce et la paix) a dit :

«Tout homme qui, ayant une fille esclave, l'instruit et lui donne une bonne instruction, l’éduque et lui donne une bonne éducation, puis l’affranchit et l’épouse, aura une double récompense.. »
(Boukhari)

S’il est demandé au Musulman de donner à une fille esclave la meilleure instruction et la meilleure éducation, c’est à plus forte raison son devoir envers sa propre fille libre. De bonnes valeurs morales et des connaissances utiles constituent la meilleure provision. Mais, si les valeurs morales restent inchangées, les connaissances utiles varient d’une époque à l’autre, tant par leur nature que par leur quantité.

Ibn Jourayj demanda à ‘Atâ’ :
« Penses-tu que ce soit du devoir de l’imam d’agir ainsi et de faire des leçons aux femmes ?» Certainement, répondit celui-ci, et que ne le font-ils pas »
(Boukhari & Muslim)

Lorsque le Prophète (que Dieu lui accorde la grâce et la paix) vit qu’il ne s’était pas fait entendre des femmes (il y avait beaucoup de monde, et les rangs des femmes étaient derrière ceux des hommes), il alla près d’elles pour leur faire un sermon, conformément à leur droit à l’instruction et à l’éducation.

Que Dieu fasse miséricorde à Atâ’, qui a insisté sur le devoir d’instruire les femmes et de leur adresser des sermons, et reproché aux imams de son temps de ne pas s’acquitter de ce devoir.

En plus de ces textes, le droit de la femme à l’instruction et à l’éducation pour lui permettre de s’acquitter au mieux de ses responsabilités est confirmé par la règle juridique selon laquelle

«Tout ce qui est indispensable à l’accomplissement du devoir, est par là même obligatoire » ; or, les responsabilités de la femme relèvent toutes du domaine de l’obligatoire (wâjib ou du recommandé (mandoûb).hijab-school.jpg

 

[hr]
1.Al-Boukhârî, Livre de la science, chapitre « L’imam fait un sermon aux femmes et le’ instruit », vol. 1, p. 203. Mouslim, Livre de la prière des deux fêtes, vol. 3, p. 18.
2.A1-Boukhârî, Livre des deux fêtes, chapitre « Le sermon de l’imam aux femmes le jour de l’Aïd », vol. 3, p. 119. Mouslim, Livre de la prière des deux fêtes, vol. 3, p. 18.

Source: islamoncoeur.free.fr/
islamuslim.fr
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