L'epouse - le mariage part 2

L'épouse - le mariage

Combien sont-ils à se préparer à vivre à deux, à former un couple, à cheminer ensemble vers l'horizon d'une famille qui prend corps et s'établit ? Certains y pensent, d'autres déjà s'y sont engagés. Ici ou là, des histoires... On est parfois ému par l'expression des attentes et de l'espoir infini des uns, et tellement attristé à l'écoute de la douloureuse expérience des autres. Peut-être es-tu toi aussi, ma soeur, mon frère, en train de te préparer à vivre cette étape de ta vie, le mariage, la moitié de ta foi... ou peut-être t'es-tu déjà engagé(e) dans cette vie à deux où ton attente, grâce à Allah , s'est peut-être comblée mais au cours de laquelle, parfois, quelques doutes ont pu surgir. Tu t'attendais à... autre chose.

Mon frère, ma soeur, il ne faut rien idéaliser... l'époux parfait ou l'épouse parfaite n'existe que dans tes rêves. À toi comme à chacun, Allah a donné des qualités de coeur et d'intelligence; à toi comme à chacun, il a donné de porter des défauts, des déficiences, des manques... La perfection de l'humain n'est ni en toi, ni à côté de toi, ni devant toi. Il ne suffit pas de partager la même foi, les mêmes principes et les mêmes espoirs pour réaliser un couple idéal. Combien ai-je vu de jeunes couples s'illusionner sur leur future entente, sur leur immanquable harmonie, sur leur nécessaire réussite « puisque nous sommes musulmans ». Comme si leur union n'était que la rencontre de deux univers fondés sur des principes que l'on respecte ou des règles que l'on applique... Une illusion, une vraie, qui, hier, promettait un petit paradis terrestre et aujourd'hui peut faire vivre un infernal déchirement. Combien parlent des « principes du mariage en islam » et vivent la réalité de sensibilités déchirées, meurtries, frustrées...

Aujourd'hui, davantage encore qu'hier, vivre en couple est un véritable défi. Autour de nous, les hommes et les femmes se rencontrent et se quittent dans une société moderne qui confond la liberté et l'absence d'exigence, l'amour et la légèreté. Au coeur de ce quotidien, il te faut trouver les moyens de relever le défi de vivre à deux. Te préparer, apprendre et constamment essayer d'aller à la rencontre de l'autre avec patience, avec profondeur, avec douceur. Certes, les principes de l'islam vous unissent, ou vous uniront, mais chaque jour il faut te souvenir que l'être qui vit à tes côtés est, en soi, un univers avec son histoire, son équilibre, ses blessures, sa sensibilité, ses espoirs... Apprends à écouter, apprends à comprendre, à observer, à accompagner... Vivre à deux est l'épreuve de toutes les patiences, l'épreuve de l'attention, de l'écoute des silences, du dépassement des colères, de l'apprivoisement des défauts, du pansement des blessures. De chacun, à deux.

Ce n'est pas facile... un effort qui prend sens au coeur de la plus profonde des spiritualités, un jihâd au sens le plus intense du terme : le jihâd de l'amour qui rappelle que les sentiments s'entretiennent, s'approfondissent, s'enracinent à force de défis relevés, de patience alimentée et d'exigences partagées. La patience et l'attention, au coeur du couple, mènent à la lumière, s'il plaît à Allah. Souviens-toi, mon frère, ma soeur, du dernier des Prophètes exemple pour l'éternité, si attentif, si doux, si patient. Il ne rappelait point seulement des principes, il illuminait un espace de sa présence, de son écoute, de son amour. Avant d'être la mère de ses enfants, son épouse était une femme, sa femme, un être que chaque jour il découvrait, qu'il accompagnait et qui l'accompagnait; sujet de son attention, témoignage de son amour. Il savait le silence, la force d'une caresse, la complicité d'un regard, la bonté d'une attention et l'apaisement d'un sourire.

Il y a ceux qui ont tant idéalisé l'autre qu'ils n'ont jamais vraiment vu leur conjoint, il en est d'autres qui trop vite se sont quittés sans jamais avoir pris le temps de se connaître. Et tous ont bien pu rappeler les principes de l'islam, eux qui ont vécu à côté de sa profondeur, de son souffle, de sa spiritualité, de son essence. Vivre à deux, forger une relation, patienter dans l'adversité, aimer au point de supporter, enraciner à force de réformer... est une initiation à la spiritualité. Savoir être seul avec Allah est une promesse de mieux-être à deux. Un défi, une épreuve, loin de l'idéal, près des réalités.

Ma soeur, mon frère, il faut te préparer à vivre l'une des plus belles épreuves de la vie. Elle exige tout de toi, de ton coeur, de ta conscience, de tes efforts. La route est longue, il faut apprendre à exiger, apprendre à partager, savoir pardonner. A l'infini.

Des choses permises par Allah , le divorce est la plus détestée. Vivre à deux est difficile :

rappelle-toi que ta femme est une femme avant d'être la mère de tes enfants ;
rappelle-toi que ton mari est un homme avant d'être le père de tes enfants...
Savoir vivre à deux, être deux, au sein même de sa famille... devant Allah comme devant ses enfants. Au coeur de cette rencontre, à la source de ces efforts, naît et fleurit le sens de la protection : Elles sont un vêtement pour vous, vous êtes un vêtement pour elles. Savoir la patience, apprendre l'affection, offrir le pardon, c'est accéder à la spiritualité des protégés, à la proximité des rapprochés. Alors la foi devient ta lumière et « sa » présence, ta protection. « Sa » présence ? Celle de ta femme, celle de ton mari ; l'épreuve de ton coeur, l'énergie de ton amour, la moitié de ta foi.


Tarik Ramadan
  

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En Islam, il n’est pas interdit de sentir une certaine affinité ou une inclination spéciale envers un individu car les êtres humains ne contrôlent pas ce genre d’inclinations. Toutefois, nous sommes tenus responsables et avons des comptes à rendre lorsque, sous l’emprise de ces sentiments, nous agissons d’une manière illicite.

 

En ce qui concerne les relations entre les hommes et les femmes, l’islam dicte des règles strictes : il est interdit de "sortir avec"  une personne du sexe opposé et de s’isoler avec elle, tout comme la promiscuité et la mixité illimitée sont interdites.

 

Mais, si l’on s’abstient de ces choses, alors le fait d’envisager sérieusement d’épouser une personne n’a rien d’illicite. En fait, en matière de mariage, l’islam nous encourage à épouser la personne pour laquelle nous éprouvons des sentiments particuliers et de l’affinité. C’est pourquoi l’islam incite les époux potentiels à se voir avant de faire la proposition de mariage. Expliquant la sagesse résidant dans cette recommandation, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Cela est de nature à renforcer les liens. »

En dépit de cette autorisation, il nous est recommandé de ne pas nous laisser séduire excessivement par l’apparence des individus ; les apparences sont parfois trompeuses. Vu que le mariage est un partenariat pour la vie, ce ne sont pas les traits physiques de la personne qui font sa valeur mais plutôt ses qualités intérieures et son caractère. De ce fait, après avoir rappelé que les gens recherchent communément la beauté, la richesse et la lignée de leur futur conjoint, le Prophète — paix et bénédictions sur lui — nous a recommandé de donner la priorité dans notre choix à la religiosité c’est-à-dire au caractère de la personne avant toute autre considération.

De plus, l’islam insiste sur l’implication des parents dans le processus de choix pour s’assurer que l’individu exerce sa liberté de choisir correctement. Autrement dit, les parents ont la possibilité d’intervenir lorsqu’il existe un sérieux problème de compatibilité.

La compatibilité concerne la valeur d’un individu aux plans spirituel et moral c’est-à-dire le seul critère fondamental qui unit ou désunit un couple. Le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Lorsqu’un homme d’une religiosité et d’un comportement irréprochables vous fait une demande en mariage, mariez-le, faute de quoi une grande corruption se répandra sur terre. »


Par conséquent, si vos choix sont faits conformément aux considérations susmentionnées, alors vos parents n’ont pas le droit de s’opposer à votre mariage. Tout comme vous avez le choix de manger les nourritures que vous aimez, il vous appartient aussi de décider de la personne qui sera votre partenaire pour la vie. Vos parents ne peuvent vous empêcher d’épouser la personne que vous avez choisie, uniquement parce que cette personne ne partage pas votre arrière-plan culturel et ethnique.

Vos parents sont, toutefois, fondés à intervenir si vous choisissez une personne dont la religiosité et la moralité sont douteuses. Dans ce cas de figure, si vous agissez sans leur consentement, votre mariage est nul et non avenu selon les critères de la loi islamique.


Si, au contraire, les objections de vos parents sont basées sur des considérations purement raciales, culturelles et ethniques, alors vous avez le droit de recourir à une autre autorité pour qu’elle intervienne dans cette situation. L’autorité en question est alors censée recueillir le consentement de vos parents pour ce mariage, et s’ils campaient sur leur position, cette autorité est fondée à autoriser votre mariage.


On ne doit user de cette option qu’en dernier recours, après avoir épuisé toutes les voies du dialogue avec vos parents, que ce soit directement ou par le biais de personnalités respectées au sein de la communauté, tels que les personnes âgées ou charismatiques ou encore les Imams. Très souvent, les parents sont réellement soucieux de réaliser l’intérêt de leurs enfants, et une fois que les choses sont tirées au clair, ils seront probablement plus compréhensifs.


 

undefinedLa norme du mariage dans l'Islam est la monogamie. Cependant, comme plusieurs peuples et religions incluant les prophètes de la Bible, l'Islam a permis la polygamie, déjà existante (polygynie), mais il la régule et la restreint. Elle n'est ni exigée ni encouragée. L'esprit de la loi est de prendre des mesures concernant les événements imprévus des personnes et de la collectivité (par exemple, les déséquilibres créés par les guerres) et de fournir une solution morale, pratique et humaine aux veuves et aux orphelins.

Ceci peut expliquer pourquoi le verset qui règle la polygamie a été révélé après la guerre d'Ohod, dans laquelle des douzaines de musulmans furent tués, laissant derrière eux des veuves et des orphelins dans le besoin. Tous les intéressés impliqués dans un mariage polygame ont des options.

Enfin, il faut savoir qu'en islam, le mariage étant non pas un sacrement mais un contrat entre deux êtres consentants, il est tout à fait possible que la femme stipule comme condition, lors de son mariage, que son mari ne prendra pas de deuxième épouse. Si certaines autres conditions formulées à l'occasion du mariage ne sont pas valables (car contredisant des principes établis), celle-ci est tout à fait valable, et le mari ne peut alors pas prendre de deuxième épouse.

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Un autre groupe de juristes sont d’avis que si la femme stipule dans le contrat de mariage que son mari n’épouse pas une autre femme en même temps qu’elle et que ce dernier ne remplit pas cette condition, le contrat devient nul et invalide. Cet avis est soutenu par `Umar Ibn Al-Khattâb, Sa`d Ibn Abî Waqqâs, Mu`âwiyah, `Amr Ibn Al-`Âs, `Umar Ibn `Abd Al-`Azîz, Jâbir Ibn Zayd, Tâwûs, Al-Awzâ`î, Ishâq et les juristes hanbalites. En soutien à leur point de vue, ce groupe de savants citent les preuves suivantes :

Allâh, Exalté soit-Il  dit : « Ô les croyants, remplissez vos engagements » Sourate 5, Al-Mâ’idah, La table servie

Les Imâms Al-Bukhârî et Muslim rapportèrent selon `Uqbah Ibn `Âmir que le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — dit : « Les conditions que vous êtes le plus tenus de respecter sont celles par lesquelles vous avez rendu légales les relations maritales. » Chaîne de narration à l’appui, Al-Athram rapporta qu’un homme épousa une femme ; celle-ci avait stipulé dans le contrat de mariage que son époux lui procure une certaine maison. Son mari voulut ensuite qu’elle habite dans une autre maison alors elle porta plainte devant `Umar Ibn Al-Khattâb. `Umar jugea que l’on devait procurer à cette femme la maison stipulée dans son contrat de mariage.

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La vie conjugale que prône l’Islam est empreinte de sérénité, de tendresse et d’attachement mutuel, car plus la famille est solide, plus la communauté est unie et forte. En effet, c’est sous cet angle qu’on peut considérer l’intérêt accordé par l’Islam à la famille et la place de choix que celle-ci occupe dans la société Islamique.

 


Aicha (radi allahou anha) demanda une fois au messager d’Allah Alayhi salam : « Quelle est la personne qui a le plus de droit sur la femme ? Il répondit : Son mari ; elle demanda aussi : Quelle est la personne qui a le plus de droit sur l’homme ? Il répondit :Sa mère.
Une femme vint consulter le prophète Alayhi salam sur une affaire ; il demanda : Es-tu mariée ? Elle répondit : Oui ; il demanda : Comment te comportes-tu envers lui ? Elle dit : Je ne manque à aucun de mes devoirs tant que cela m’est possible. Alors le prophète Alayhi salam dit : Prends garde à ton comportement envers lui car il est ton paradis et ton enfer.
 »

 


Dans le livre « les règles relatives aux femmes » de Ibn Al jawzi, il est raconté qu’un homme pieux du 2ème siècle de l’hégire, du nom de chou3ayb ben harb demanda une femme en mariage lui disant : Je suis de mauvais caractère ; elle répondit en toute courtoisie et gentillesse : Il est encore pire celui qui te pousse à être de mauvais caractère. L’homme se rendit compte qu’il était devant une femme mûre et intelligente et dit précipitamment : Tu es donc ma femme !

 


C’est la perspicacité et le savoir-faire manifestés par cette femme qui ont convaincu cet homme.Si la femme comprend la psychologie de son mari, ses habitudes, ce qu’il aime, ce qu’il déteste, elle est donc capable de gagner son cœur, son admiration et d’éviter tout ce qui pourrait perturber la vie conjugale.

 


Aicha (radi allahou anha) ne cessait de conseiller aux femmes de prendre soin de leur mari et d’être consciente de leurs droits sur elles. Elle estimait que ces droits étaient si importants et si grands que la femme était appelée à essuyer la poussière des pieds de son mari avec son propre visage.

 

 

 

A ce propos, elle dit en s’adressant aux femmes : "O femmes ! Si vous saviez quels droits vos maris ont-ils sur vous, vous n’hésiteriez pas à essuyer la poussière de leurs pieds par vos propres visages".

 


C’est une image expressive de l’importance du droit du mari sur sa femme, et la mère des croyants utilisa cette image pour mieux faire comprendre aux femmes l’importance du droit du mari sur sa femme, elle voulait, ainsi, déraciner l’orgueil de certaines femmes qui se considéraient au-dessus de leurs maris et qui manifestaient un sentiment de sécheresse et un comportement rude envers eux, ce qui menace la stabilité de la vie du couple et pourrait la transformer en un enfer insupportable.

 


Il y a aussi l’histoire très marquante d’Omama bent al hareth qui entra dans la chambre de sa fille pour lui donner conseil puisqu’elle était sur le point de se marier :
« O fille ! Le conseil ne peut être négligé car c’est un bienfait qui rappelle l’inconscient et aide le raisonnable. O fille ! Si la femme pouvait se contenter de la richesse de son père et se dispenser d’avoir un mari, tu serais la plus riche des gens, mais les femmes ont été crées pour les hommes et ces derniers ont été crées pour les femmes.
O fille !Tu vas quitter l’environnement où tu as été élevé, tu vas laisser le nid où tu as grandi ; tu pars vers un lieu qui est inconnu pour toi ; vers une personne de laquelle tu ignores tout ; par ce qu’il possède il devient son maître, soit pour lui la servante,il sera pour toi le serviteur.
Prends de moi 10 qualités qui te seront d’une grande utilité dans la vie :
La 1ere et la 2eme : Sois sa compagne dans le contentement, écoute le et obéit à ses ordres, car dans le contentement nous trouvons la quiétude du cœur et, dans l’obéissance nous obtenons la satisfaction d’allah.
La 3e et la 4e : Prends soin de toi et ne promets que les choses dont tu es capable de t’acquitter. Fais en sorte que ton mari ne voit pas de laideur en toi et ne sente pas de mauvaises odeurs en toi. Souviens toi toujours que le khol est le meilleur moyen d’embellissement possible et que l’eau est le meilleur parfum existant.
La 5e et la 6e : Sois ponctuelle à lui présenter sa nourriture, assure-lui le calme pendant le sommeil, car la flamme de la faim est brûlante et la perturbation du sommeil est la cause de la colère.
La 7e et la 8e : Prends soin de ses serviteurs et de ses enfants, conserve son argent, car la préservation de l’argent est le résultat de l’appréciation pondérée, le soin des serviteurs et des enfants est une manifestation de la bonne gestion.
La 9e et la 10e : Ne révèle pas ses secrets et ne désobéis pas à ses ordres, car si tu dévoiles son secret tu ne seras plus à l’abri de sa trahison et si tu lui désobéis, tu l’irriteras. N’affiche pas la joie quand il est triste, et ne manifeste pas la mélancolie quand il est joyeux car la 1ere constitue un manquement et la 2ème est une irritation.
Comporte-toi envers lui avec tout le respect et l’estime qu il mérite et fais de ton mieux pour que ton avis ne soit pas divergent au sien aussi longtemps que tu es sa compagne.
Sache O fille ! Que tu n’obtiendras ce que tu désires sans que sa satisfaction ne domine la tienne et sans que ses désirs ne soient prépondérants sur les tiens; Et qu’allah te préserve. La fille fut donnée en mariage ce jour la, elle n’oublia jamais les conseils de sa mère. Elle donna, plus tard, à son mari les enfants qui devinrent rois après lui. Allahou akbar
 !

 

 

 

Une musulmane judicieuse doit exprimer sa bienfaisance et sa bonne cohabitation envers son mari en honorant et en respectant sa mère. Il faut se mettre en tête, que la personne qui jouit de tous les droits sur un homme est sa mère. Donc la vraie musulmane aide son mari à honorer sa mère et à manifester son bon comportement envers elle, elle n’hésite jamais à faire preuve de sa propre bonne conduite envers la mère de son mari. Et il faut être consciente, de ce fait, que la femme en manifestant cette bienfaisance envers sa mère, elle se rapproche de plus en plus du cœur de son mari qui apprécie sa générosité et son bon comportement envers sa famille, en général, et sa mère en particulier.

 


D’ailleurs, il n‘y a pas plus plaisant pour le cœur d’un homme généreux et de bonne moralité que de voir les liens avec sa famille se consolider sur la _base_ de l’affection, du respect et de l’estime. Et il n’y a pas, par contre, plus douloureux pour cet homme que de voir ses liens se romprent du fait du mal, de la haine, des sentiments de grandeur et de la discorde entre sa femme et sa famille.
Pour finir :

 


a) Le devoir d’obéir à l’époux dans ce qui est convenable : Dieu, Le Très-Haut dit : « [...] Les femmes vertueuses sont obéissantes (à leur mari) et protègent ce qui doit être protégé, en l’absence de leur époux, avec la protection de Dieu [...] » Sourate AN-NISSA’ V.34.
L’obéissance à laquelle il fait allusion ici est celle qui provient de la volonté, du bon vouloir et de l’amour et non celle qui est dictée par la force et la contrainte. En outre, il est dans la nature de la croyante vertueuse d’être fidèle au lien sacré qui la lie à son époux, en l’absence de celui-ci ou en sa présence.

 


b) Le devoir de préserver le foyer : Il est du devoir de son épouse de tenir compte de ses sentiments en n’ouvrant pas la porte de son foyer à ceux qu’il n’aime pas voir chez lui. L’Apôtre de Dieu a dit ce qui suit, selon un hadîth : « Vous avez un droit sur vos femmes de même qu’elles ont un droit sur vous. »

 


c) Le devoir de bien entretenir son foyer : La morale instituée par la législation islamique exige des deux époux qu’ils s’entraident dans tout ce qui concerne les affaires de leur ménage.

 


d) Le deuil et la période d’attente : L’Islam a imposé à la femme qui perd son époux de porter le deuil pendant quatre mois et dix jours. Sourate AL-Imran V.234. Dans un hadîth, l’envoyé de Dieu (saw) a dit : « Il n’est pas permis à une femme croyant en Dieu et au jour dernier de porter le deuil d’un mord plus de trois jours, sauf s’il s’agit de son époux. « [...] et quant à celles qui sont enceintes, leur période d’attente se terminera à leur accouchement [...] »Sourate AT-TALAK V.4.

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Mardi 5 février 2008

hiijj1.gifLe choix d’un époux ou d’une épouse doit obéir à des critères et des principes fondateurs, à savoir :

  1. La religiosité

    En tête de ces critères, il y a la religiosité, et tout ce qui rentre sous cette appellation en termes de bonnes manières. C’est le critère le plus important sur lequel doit se fonder le choix des époux l’un pour l’autre. L’homme doit veiller à choisir une femme religieuse dotée de bonnes manières, car c’est ce type d’épouse qui le soutiendra dans les affaires de sa religion, de sa vie ici-bas et dans l’au-delà, et qui saura garder son honneur et sa chasteté et préserver la dignité de son époux, de sorte qu’il trouve la quiétude et la tranquillité auprès d’elle et que l’affection et la miséricorde resplendissent entre eux. Le Messager — paix et bénédictions sur lui — mentionna les critères couramment pris en considération et insista sur le critère le plus important présentant l’union avec celle qui le remplit comme une victoire que l’on remporte. Ainsi Abû Hurayrah — qu’Allâh l’agrée — rapporta-t-il que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « On épouse les femmes pour quatre raisons : la fortune, la lignée, la beauté et la religiosité. Remporte donc la femme religieuse, ou puissent tes mains ne recueillir que poussière ! »

    Tout comme la religiosité est un principe directeur dans le choix de l’homme pour son épouse, la femme doit aussi y veiller lors du choix de son époux. Abû Hâtim Al-Muzanî — qu’Allâh l’agrée — rapporta en effet que le Prophète — paix et bénédictions sur lui — dit : « Lorsqu’un homme d’une religiosité et d’un comportement irréprochables vous fait une demande en mariage, mariez-le, faute de quoi discorde et corruption se répandront sur terre. » ; dans une variante : « corruption majeure ».
  2. La lignée et l’origine

    La lignée et l’origine font aussi partie des critères de choix des époux/épouses. L’islam nous ordonna en effet d’être attentif à l’origine du parent que nous donnerons à notre progéniture car, tels des minerais, les gens sont plus ou moins nobles.

    L’Imâm Al-Ghazâlî posa comme condition que l’épouse soit de noble extraction, c’est-à-dire qu’elle soit issue d’une famille religieuse et pieuse. Car c’est elle qui élèvera ses filles et ses fils. Si elle n’est pas elle-même bien élevée, elle ne pourra pas élever et éduquer ses enfants de manière appropriée. Il en est de même pour l’homme.

    `Uthmân Ibn Abî Al-`Âs Ath-Thaqafî conseilla ses enfants en matière de choix d’un conjoint de bonne extraction disant : « Mes fils, l’époux est à l’image de l’agriculteur, que chacun voie où il plante sa culture. La mauvaise terre n’engendre que rarement. Soyez donc exigeants, quitte à ne pas vous marier dans l’immédiat. » De même, on demanda à `Umar Ibn Al-Khattâb : « Quels sont les droits de l’enfant sur son père ? » Il répondit : « Qu’il choisisse sa mère soigneusement, qu’il lui donne un beau prénom et qu’il lui enseigne le Coran. »

    L’origine ou la lignée ont manifestement leur effet sur la constitution de la cellule familiale naissante, dans la mesure où les enfants grandissent et acquièrent leurs manières et leurs coutumes au gré de l’environnement dans lequel ils sont élevés et des règles de vie qui y prévalent.
  3. La fortune

    Beaucoup de gens sont attentifs à la fortune du futur conjoint ; l’homme voudrait épouser une femme aisée et la femme voudrait épouser un homme aisé. Les deux parties pourraient même en oublier ou fermer les yeux sur l’importance de la religion et son rôle essentiel dans l’édification de la famille. La recherche de l’argent pourrait cacher certaines choses qu’il aurait fallu prendre en considération. Elle pourrait même s’accentuer dans les conditions de marasme économique et d’augmentation des prix que nous connaissons actuellement ; les gens aimant à rivaliser en niveau de vie, en matière de mobilier et d’apparat, au point que ces considérations les distraient des critères de choix réellement importants, en tête desquels arrivent la religion et les bonnes manières.
  4. La beauté

    La beauté entre également en ligne de compte dans le choix mutuel des époux. Mais il convient que la beauté ne soit pas aux antipodes de la religiosité. Si une femme est belle, mais est dépourvue de religiosité et de bonnes manières, la beauté n’a aucun poids dans ce cas.

On constatera que dans le hadith du Prophète — paix et bénédictions sur lui — stipulant que : « On épouse les femmes pour quatre raisons : la fortune, la lignée, la beauté et la religiosité. Remporte donc la femme religieuse, ou puissent tes mains ne recueillir que poussière ! » qu’il se contenta de mentionner ces critères sans évoquer d’autres critères comme la virginité, l’affection et l’intelligence entre autres critères, car ces quatre critères sont ceux que les gens cherchent à remplir le plus souvent dans un mariage. Le Prophète leur indiqua alors clairement que la victoire se remporte véritablement sur le terrain de la religion disant : « Remporte donc la femme religieuse, ou puissent tes mains ne recueillir que poussière ! »

 

Cela dit, rien ne s’oppose à ce que la religion soit réunie avec d’autres critères comme la fortune, la beauté, et la lignée, entre autres critères. Mais l’islam a interdit et mis en garde contre la fortune dépourvue de religiosité, comme le prouve l’enseignement du Prophète — paix et bénédictions sur lui — : « N’épousez pas les femmes pour leur beauté car leur beauté peut les mettre en péril. Ne les épousez pas pour leur fortune, car la fortune peut les rendre tyranniques. Épousez-les plutôt pour la religion. Une servante noire et religieuse est certes préférable. »

  1. La virginité

    Parmi les critères de choix des conjoints figure aussi la virginité : que l’homme cherche à épouser une femme n’ayant jamais été mariée, et que la femme cherche à épouser un homme n’ayant jamais été marié. Au sujet de la préférence des femmes vierges, on rapporta le hadith : « Recherchez les femmes vierges car elles ont des bouches plus limpides, des matrices plus fertiles, et se contentent de peu plus volontiers. » On entend par le fait qu’elles ont des bouches plus limpides, que leur propos est plus agréable, et par la fertilité des matrices, le fait qu’elles peuvent donner plus d’enfants. De même, lorsque le Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — demanda à Jâbir — qu’Allâh l’agrée — : « “T’es-tu marié ?” Il répondit : “Oui, ô Messager d’Allâh.” Il demanda : “Une vierge ou une femme ayant connu le mariage ?” Il répondit : “Une femme ayant connu le mariage.” Le Prophète commenta : “Ne pouvais-tu pas choisir une vierge que tu taquines et qui te taquine ?” »
  2. L’affection et la fertilité

    Parmi ces critères figurent aussi l’affection et la fertilité. L’islam invite à choisir pour épouse une femme affectueuse et fertile. Car la femme affectueuse préserve le bon souvenir et nourrit la tendresse au sein du couple. La femme fertile permet, quant à elle, d’accomplir les objectifs du mariage en termes de tranquillité, de stabilité, de procréation et de préservation du genre humain.

    Un homme se rendit un jour auprès du Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — après avoir demandé la main d’une femme stérile. Il dit au Messager d’Allâh — paix et bénédictions sur lui — : « “Je suis tombé sur une femme issue d’une bonne famille et jouissant d’un grand prestige, sauf qu’elle ne donne pas d’enfants, est-ce que je l’épouse ?” Il lui répondit par la négative. Il revint le voir une deuxième fois, il lui répondit par la négative de nouveau. Il revint une troisième fois, alors le Prophète dit : “Épousez les femmes affectueuses et fertiles car je rivaliserai de votre nombre.” »

    L’on peut déterminer si une femme est affectueuse en se renseignant auprès de ses connaissances et des gens qui l’ont fréquentée de près. On peut aussi se faire une idée de la fertilité d’une vierge au regard de ses antécédants familiaux.

    Ces critères se déclinent de la même façon pour les hommes. La famille de la mariée doit veiller à accorder la main de leur fille à un homme ayant un bon caractère, qui soit tendre et fertile. Si le discours du Législateur est adressé en apparence aux hommes, il convient de rappeler que les femmes sont les consœurs des hommes en matière de législation.
  3. L’intelligence

    L’intelligence fait aussi partie des critères de choix du conjoint. L’homme doit choisir une femme intelligente et éviter la femme sotte. Car l’intelligence est requise pour une vie de couple pérenne et heureuse. De plus, le tempérament de la femme se transmet à ses enfants. Si elle est intelligente, elle saura gérer sa vie à la lumière de sa raison, ce qui aura un impact positif sur ses enfants. En revanche, si elle est sotte, son impact sera à l’inverse. On dit à cet effet : « Évite l’épouse sotte, car ses enfants sont perdus et sa compagnie une épreuve. »
  4. L’exogamie

    Dans le choix du conjoint, on doit également éviter une trop forte consanguinité. La femme n’appartenant pas à la même famille donne des enfants plus sains. C’est pourquoi on dit : « Épousez les étrangères et évitez la débilité. » c’est-à-dire mariez-vous en dehors de votre parentèle afin que vos enfants ne soient pas tarés. Ibn Qudâmah ajouta : « Cela est aussi préférable au cas où un différend conduirait au divorce, car dans le cas d’un mariage consanguin cela provoquerait la rupture des liens de parenté, liens que l’on est commandé d’entretenir. »

La proche parente peut en effet donner des enfants tarés physiquement, en raison de malformations génétiques. La génétique a ainsi démontré que les enfants issus de mariages consanguins sont sujets à des tares physiques et mentales.

 
Et Allâh est le plus Savant.
source : islamophile.org
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